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Focus sur … Calypso Rose

Publish 24 mai 2018

La belle Calypso Rose que nous auront le plaisir d’accueillir sur la grande scène du No Logo Festival le 10 août prochain sort aujourd’hui son nouvel album : So Calypso !

Originaire des Antilles, Calypso Rose a rencontré le succès hors de son île à plus de 70 ans, avec la complicité d’un producteur de choix : Manu Chao. Ensemble, ils ont présenté une pépite discographique chaleureuse qui exulte de la joie de vivre de la chanteuse antillaise. Calypso Rose incarne aujourd’hui un genre à part entière et n’en finit pas de conquérir les oreilles et de faire bouger les hanches du public à travers l’Europe.  

Dans son nouvel album So Calypso! la diva de Tobago a décidé de revenir sur les références qui ont bercé sa carrière musicale et sa vie. Nat King Cole, Aretha Franklin, The Melodians, Angélique Kidjo : tous, américains, jamaïcains, béninoise, ont nourri la ligne de conduite que la doyenne du calypso respecte depuis ses débuts dans les années 1960 : le mariage de la musique noire et combat social. De Nat King Cole, Calypso Rose reprend ainsi « Calypso Blues », composé en 1949 par le pianiste crooner, militant contre le racisme et la ségrégation. Né à Montgomery en Alabama en 1919, Nat King Cole avait très vite embrassé la cause de tous les Américains venus d’ailleurs : africains, caribéens, hispaniques… Avec Calypso blues (paroles de Don George, comparse de Duke Ellington), il remet en cause le modèle américain, vantant les mérites du jus de papaye et du riz aux crevettes au détriment des hot-dogs, la douceur de la vie sans dollar et les atouts de la femme trinidadienne préférée aux blondes glaciales. Nat King Cole avait présenté sa chanson dans une mémorable séquence de télé- vision, « The Rythm & Blues Revue » enregistré à l’Apollo Theater en 1955. Calypso Rose s’en est emparée avec humour, ajoutant une touche de reggae et de soul, apparaissant grimée en bonhomme, bretelles et chapeau de paille, dans un clip.
La diva de 78 ans, 22 albums au compteur, s’amuse avec brio de la nostalgie, du « blues » caribéen, du bien vivre et d’une lutte qui continue.