Le CharGelston, le pied qui vous lave les mains, est le distributeur de gel hydroalcoolique made in Franche-Comté. Créé par Vincent Courtois, intermittent du spectacle et régisseur du No Logo Festival, ce design unique a été conçu à partir d’un pied de Charleston. Il répond à un besoin actuel lié à la crise sanitaire tout en détournant un objet emblématique du monde de la musique. En collaboration avec le No Logo Festival, il est disponible à la vente dès maintenant et les recettes liées seront utilisées pour financer les cachets des intermittents du spectacle travaillant au No Logo, majoritairement issus de la région. Son originalité a déjà conquis des supermarchés, des salles de spectacle, des commerces et des festivals, un peu partout en France.
Crédits photo : Vincent Courtois
Rencontre avec Vincent Courtois
– Quel est ton rôle au No Logo et depuis quand y travailles-tu ?
Je suis arrivé en 2017 sur l’aventure No Logo et je suis aujourd’hui régisseur site avec mes collègues et amis. Pour expliquer, il s’agit de la mise en place sur le site du festival des infrastructures, du barriérage, des stands, des flux de circulation, des issues de secours… C’est en quelque sorte le montage du squelette du festival, puis son démontage.
– D’où t’es venue l’idée du CharGelston ?
Je bricole beaucoup d’éclairages et j’avais déjà réalisé une lampe sur une base de charleston, dont la pédale était l’interrupteur. Lorsque l’épidémie est arrivée et que le lavage des mains est devenu une norme, j’ai eu beaucoup de temps pour bricoler et j’ai adapté un pied de charleston avec un flacon pour en faire un distributeur sans contact. Je ne suis pas le seul à y avoir pensé mais après le premier prototype, j’ai travaillé les suivants de manière à en faire un bel objet en bois design, avec de beaux matériaux, un flacon en verre… pas seulement un distributeur sans contact mais presque une pièce de collection, beaucoup plus classe que les bêtes colonnes métalliques que l’on retrouve un peu partout dans les commerces. La qualité des finitions a beaucoup joué sur les premières ventes, les acheteurs appréciant l’idée d’un objet unique.
– Peux-tu nous en dire plus sur les aspects techniques ?
Depuis les premiers prototypes la fabrication a beaucoup évolué et si au début je ne produisais que deux CharGelston par jour, j’ai aujourd’hui vraiment optimisé la fabrication, de la découpe du bois au ponçage et au vernissage… je me suis équipé en outillage et j’ai mis en place un protocole de fabrication avec des gabarits. Je choisis les bois qui composent le plateau et le poussoir chez mon ami Benoit Sonet à sa scierie de St-Antoine, à Plancher-les-Mines en Haute-Saône. Tous ces bois (châtaignier, acacia, mélèze, frêne…) proviennent de forêts franc-comtoises ou vosgiennes, c’est du local, du circuit court en quelque sorte !
Les + de cet objet :
- La taille s’adapte à vos contenants
- Il se déplace facilement
- Il aura une autre vie après la crise de la Covid19 (retour à son utilisation principale d’instrument de musique ou transformation en distributeur de mayo/ketchup, de cassis ou même de Pontarlier).
Crédits photo : Vincent Courtois